PRESENTATION DU LIVRE



Le dessin qui illustre la couverture est la reproduction d'un tableau de Katia Korzin intitulé "Entéléchie", terme que l'on doit à Aristote et qui signifie " réalisation de ce qui est en puissance, par laquelle l'être trouve sa perfection". Tout un programme !

2 - Les origines.
Il y a une quarantaine d’années, après des études de lettres classiques, je suis devenu Cadre Éducatif dans un Etablissement d'enseignement secondaire et technologique. C'est une carrière que j'ai choisie, bien qu’à l'époque elle n'ait pas été très connue. Cette fonction très polyvalente me convenait parfaitement. J'ai ainsi accompagné des milliers d'adolescents dans leurs activités quotidiennes, de loisirs, en vacances, et aussi bien sûr dans leur travail scolaire, au collège puis au lycée qui comprenait une unité d’enseignement supérieur.
Une question m’a poursuivi dès le début de ma carrière :
 « Pourquoi des élèves intelligents, tout à fait à l'aise dans la vie en dehors des études, et qui travaillent sérieusement,  souvent même beaucoup, ne réussissent-ils pas dans leurs études, déjà vers la fin du collège, mais particulièrement à partir de la  classe de seconde ? »

Les explications que l'on donnait alors à ce qu'on n’appelait pas encore « l'échec scolaire » ne me satisfaisaient pas : capacités limitées, manque de maturité, manque de motivation, intelligence « manuelle », environnement familial défavorable... Il est vrai qu’arrêter ses études avant l’heure n'avait pas à cette époque le caractère dramatique qu'il a aujourd'hui.

3 - Une recherche pragmatique.
Pour moi il y avait autre chose qui expliquait les difficultés des élèves. Pourtant, mes recherches, mes lectures, mes formations professionnelles ne m'apportaient pas, ou très peu, de réponses. À cette époque, on trouvait peu de choses en France à propos de pédagogie. On se cantonnait à la seule mémoire, étudiée surtout en laboratoire de psychologie : il était difficile d'en tirer des applications pédagogiques. L’heure était par ailleurs aux théories non-directives de Carl Rogers.
J’avais une ligne de conduite : à part ce qui les réduisait à l’état d’objet passif, tout ce qui pouvait présenter un moyen d’aider des jeunes à mieux réussir leur « métier d’élève » était bienvenu.
Avec ce que j'avais pu trouver, j'avais construit un ensemble de conseils pour les élèves dont je m’occupais. C'était un peu succinct, et pourtant cela déjà avait aidé de nombreux lycéens.
Quelques essais timides de méthodes de travail pour les lycéens et étudiants sont apparus sur le marché. C'était déjà ça. Mais on restait toujours dans le conseil formel, très peu individualisé.

Puis on s'est mis à parler de plus en plus souvent de « la perte du sens des études » chez les lycéens. Les sociologues les premiers ont tiré la sonnette d'alarme : Edgar Morin, François Dubet...  On se préoccupait de plus en plus de la formation des enseignants. Une littérature pédagogique de plus en plus fournie a vu le jour, dans laquelle Philippe Mérieu se taillait une belle part. En même temps, Britt-Mari Barth contribuait à faire connaître en France J. Brunner et les travaux de L.Vigotsky.

4 - Une formation approfondie en Gestion Mentale.
C'est alors que j'ai rencontré, au début des années 80, les premiers ouvrages d’Antoine de la Garanderie. Dans ses livres j'ai trouvé ce qui m'avait manqué jusque-là : un éclairage beaucoup plus précis et concret sur le « dessous des cartes ». Sa démarche très différente des autres courants, son éthique de la personne humaine m’ont tout de suite plu. J'avais enfin de quoi donner un contenu « de chair et de vérité » aux conseils que je donnais à mes élèves,  et surtout je pouvais les individualiser.

Je me suis donc formé à cette nouvelle approche par tous les moyens que j'ai pu trouver, dans des formations proposées aux enseignants tout d'abord, puis de manière plus large à l'Institut Supérieur de Pédagogie, à Paris avec Antoine de La Garanderie lui-même. J’ai depuis participé à divers groupes de recherche et d’approfondissement. La « gestion mentale » est devenue pour moi le complément indispensable de toutes les autres formations que j'avais pu suivre jusque-là, de toutes les « méthodes » qui envahissaient progressivement le « marché de l’échec scolaire ».

4 - Une pratique théorisée.
Très vite, j'ai organisé dans l'établissement où je travaillais des rencontres avec les élèves, en petits groupes, en demi-classe ou en classe entière, et de plus en plus individuellement. J'ai initié beaucoup de professeurs avec qui je travaillais quotidiennement. Je suis devenu « personne ressource » auprès des enseignants, des familles et des jeunes de l'établissement. J'ai ainsi rencontré des centaines et des centaines d'adolescents en mal de réussite. Je sais que j'en ai aidé beaucoup. Un grand nombre d'entre eux me l'ont dit ou fait savoir, souvent plusieurs années après m’avoir rencontré.

J'ai publié en 1991 aux éditions du Rocher un essai intitulé : « Découvrez votre méthode de travail » qui a été diffusé dans le grand public. Je m’adressais directement aux adolescents, ce qui était peu fréquent dans la littérature para-scolaire dédiée à l’aide méthodologique. Ce livre a été réimprimé en 1994 puis est devenu introuvable en librairie. J'ai reçu de nombreux témoignages de l’aide qu'il a pu apporter à des lycéens ou à des étudiants ainsi qu'à leur famille. Des professeurs s'en sont également servi dans leur action d'aide auprès de leurs élèves, ou en tutorat.
J’ai aussi écrit un certains nombre d’articles dans des revues diverses liées à la Gestion Mentale.

5 - Une expérience de formateur « tout terrain ».
Ayant obtenu le Label National de Formateur en Gestion mentale en 1990,  j’ai animé des formations auprès d'enseignants et d'éducateurs, de travailleurs sociaux, de parents, de psychologues, d’orthophonistes,  de médecins... Je suis intervenu dans à peu près toutes les structures de formation pédagogique que l'on peut trouver en France : celles de l'enseignement public, général ou technique, en formation initiale (IUFM) ou continue (MAFPEN, DAFPEN…) aussi bien que celles de l'enseignement privé sous contrat ou de différents organismes sociaux ou familiaux.
Au fil des années j'ai ainsi accumulé une expérience à la fois théorique et pratique que je souhaite transmettre à un plus large public.
C'est pourquoi j'ai écrit l’ouvrage que je vous propose. Mon souhait est qu’il  puisse devenir un outil de travail pour toutes les personnes qui se consacrent dans leur profession ou bénévolement à l'accompagnement des adolescents en difficulté scolaire.

5 - Le livre lui-même.
Ce livre veut être une exploration guidée et approfondie de l'acte d'apprendre tel qu'un adolescent est appelé à le pratiquer pour réussir sa scolarité. Cette étude est menée dans la perspective de l’accompagnement que l’on est amené de plus en plus fréquemment à proposer à des adolescents en difficulté scolaire, cet âge étant pour moi le plus familier. 
J’analyse en détail les activités qui jalonnent un apprentissage scolaire réussi que je synthétise ensuite dans un modèle de l'apprentissage : « Le Projet global d’apprentissage », comme un véritable guide pour les élèves comme pour leurs accompagnateurs. Je décris les sources des difficultés rencontrées le plus fréquemment. Pour chacune, je propose des pistes de solutions.
      Le livre est conçu pour être interactif : le lecteur est invité à participer activement à une découverte personnelle de ce qui lui est présenté. Des exercices lui sont systématiquement proposés qui l’incitent à une réflexion sur lui-même. Il est ainsi conduit  pas à pas dans la découverte des contenus théoriques qui débouche toujours sur des exemples et des propositions d’application. Il trouvera ainsi des éléments qui lui permettront d'outiller sa propre pratique d'accompagnement.
Des exemples de cas puisés dans ma pratique, des témoignages d'adolescents, des points de convergence avec d'autres recherches accompagnent la démonstration. Des schémas ponctuent régulièrement la lecture et permettent des synthèses globalisantes aux moments-clés du développement.


6 - La thèse centrale :
Alors que dans tout autre apprentissage physique ou manuel, les actes qui mènent à la réussite sont abondamment décrits, enseignés et dûment entraînés, les élèves effectuent leur travail scolaire dans une méconnaissance à peu près totale de ce qu’ils doivent faire mentalement pour atteindre les objectifs fixés par les programmes.
De plus, la seule finalité donnée à leurs efforts est la restitution passive à leurs professeurs de ce qu’ils apprennent avec difficulté. Ils se lassent vite de ce « retour à l’envoyeur », surtout lorsqu’ils n’en reçoivent que critiques et mauvaises notes. Non seulement ils ont du mal à conserver longtemps leurs acquisitions, mais ils sont en difficulté dès lors qu'il s'agit de les réutiliser dans les travaux qui servent à les évaluer, surtout au Lycée. Ils s'efforcent d’y recaser ce qu'ils ont appris alors que les enseignants attendent d’eux tout autre chose... qu’ils ne savent pas bien préciser eux-mêmes. L'incompréhension réciproque qui en résulte est à la base de la plupart des difficultés des élèves et les détournent d’une scolarité qui non seulement n'a pas grand sens à leurs yeux, mais qui ne reconnaît pas le travail pourtant réel qu'ils effectuent.
Aider des jeunes à retrouver le sens de leurs études est le but d’un accompagnement qui vise à leur motivation et à leur autonomie intellectuelle.

7 - La structure du livre.
Une première partie est consacrée à :
  • l'étude de la notion d'accompagnement et de sa spécificité dans le monde scolaire 
  •  une synthèse rapide de l'évolution historique de la notion d'apprentissage dans l'enseignement français et des différents modèles théoriques qui le traversent actuellement 
  • la présentation de deux activités de base d'un apprentissage réussi : le projet et l'évocation.

Une deuxième partie est consacrée à la présentation détaillée de la pédagogie des gestes mentaux : la concentration, la mémorisation, la réflexion, la communication écrite ou orale. L'objectif de cette présentation est de relier intimement ces gestes mentaux habituellement présentés isolément. Il s'agit ici d'une véritable « gestuelle » traduisant le mouvement naturel de l'activité intellectuelle.
Une troisième partie est consacrée à l'étude approfondie de l'activité de compréhension. Un modèle pédagogique, les « Cinq questions », est proposé pour une compréhension approfondie des contenus scolaires. Des applications particulières en sont présentées concernant trois difficultés particulières de l'apprentissage au lycée : le raisonnement inductif, l'accès à l'abstraction, la notion de problématique.
Enfin est proposé un  « projet global d'apprentissage » qui regroupe et met en perspective les différentes notions étudiées précédemment. Les multiples causes de dérèglement de ce projet sont analysées et des propositions de remédiation sont faites.

8 - L’auteur en bref.
Guy SONNOIS est un professionnel de l'éducation en milieu scolaire. Il s’est spécialisé depuis plus de 40 ans dans l'accompagnement d'adolescents en difficulté d'apprentissage. Il intervient aussi bien en relation individuelle qu'en petits groupes d’élèves ou avec des classes entières. Il anime régulièrement des stages de méthodologie du travail scolaire dans des Etablissements scolaires ou pendant les vacances. 
Il forme depuis 25 ans des enseignants de Collège et de Lycée général ou technique en pédagogie générale (stratégies d’apprentissages) et en gestion mentale. Il anime également des formations "tout public" pour des parents, des orthophonistes, des psychologues....
Au cours de sa carrière, il a accumulé une connaissance à la fois théorique et pratique de l'accompagnement des adolescents. Il associe de façon très ouverte une connaissance approfondie des travaux d'Antoine de la Garanderie à d'autres approches d'horizons différents. Il a forgé des outils qui permettent au plus grand nombre de mieux comprendre ce qui se passe dans un apprentissage, ce qui peut le faire réussir comme ce qui peut le faire échouer. 



INTERVIEW de Guy SONNOIS,  par Annie Raynaud, 
pour La LETTRE de la Fédération Initiative et Formation..


Interview de Guy Sonnois réalisée par Annie Raynaud (IF. MPA),  à l'occasion de la sortie de son nouvel ouvrage « Accompagner le travail des adolescents avec la pédagogie des gestes mentaux », Chronique Sociale, Juin 2009.

-        Guy, tu nous fais l'honneur et le plaisir de nous faire découvrir ton nouvel ouvrage ; plaisir d'autant plus grand que ce travail nous ouvre un accès particulièrement riche et diversifié à la compréhension du fonctionnement des ados par la tâche complexe, parfois douloureuse de l'apprentissage scolaire. Quel est l'originalité de ton livre ?

-        J'ai conçu ce livre pour qu'il soit interactif. J'invite le lecteur à une découverte personnelle de ce qui lui est présenté. Des exercices lui sont systématiquement proposés qui l’incite à une réflexion sur lui-même. Il est ainsi conduit pas à pas dans l'approche des contenus théoriques, toujours accompagnés de nombreux exemples et débouchant sur les propositions d'application concrète. Il trouvera ainsi des éléments qui permettront d'outiller sa propre pratique d'accompagnateur. Des schémas ponctuent régulièrement la lecture et permettent des synthèses globalisantes aux moments- clés du développement.

-        Quel public privilégié mets-tu derrière le mot « lecteurs » ?

-        Mon premier ouvrage « Découvrez votre méthode de travail » publié aux éditions du Rocher en 1991 et réédité en 1994, s'adressait  directement à des jeunes, mais je sais qu'il a également servi à d'autres, notamment à des enseignants. Cette fois, j'ai voulu m'adresser à tous les adultes qui, d'une façon ou d'une autre, accompagnent   des adolescents dans leur travail scolaire : à la maison, en étude, dans les différents dispositifs d'aide dans l'école même ou en dehors d'elle. Les professeurs sont naturellement investis dans ce type d'accompagnement,  même s’ils ne sont pas ou plus les seuls. Ce livre est une exploration guidée et approfondie de l'acte d'apprendre qu' un adolescent est appelé à pratiquer pour réussir sa scolarité. Cette étude est menée par la perspective d'un lectorat adulte, mais certains chapitres peuvent aussi être lus par de grands lycéens ou des étudiants.
        
-        Nous connaissons ta passion et ton engagement pour le soutien aux adolescents : l'histoire d'une vie de recherche…
-        Il y a plus de 40 ans, après des études de lettres classiques, je suis devenu cadre éducatif dans un établissement l d'enseignement secondaire et technologique. C'est une carrière que j'ai choisie, bien qu’à l'époque, elle n'ait pas été très connue. Cette fonction très polyvalente me convenait parfaitement. J'ai ainsi accompagné des milliers d'adolescents dans leurs activités quotidiennes, de loisirs, en vacances, et aussi bien sûr dans leur  travail scolaire, au collège  puis au lycée qui comprenait une unité d'enseignement supérieur.
     
-        Ta recherche semble sous-tendue par un souci constant de réconcilier la constitution des connaissances avec  celle de l'individu, de l'humain.

-        Une question m’a poursuivi dès le début de ma carrière : « Pourquoi des élèves intelligents, tout à fait à l'aise dans la vie en dehors des études, et qui travaillent sérieusement, souvent même beaucoup, ne réussissent-ils pas scolairement, déjà vers la fin du collège, mais particulièrement à partir de la classe de seconde ? »
Les explications que l'on donnait alors à ce qu'on n’appelait pas encore « l'échec scolaire » ne me satisfaisaient pas : capacité limitée, manque de maturité, manque de motivation, intelligence « manuelle », environnement familial défavorable… Il est vrai que le fait d'arrêter ses études avant l'heure n'avait pas à cette époque le caractère dramatique que cela a aujourd'hui.
J'ai alors suivi des formations de plusieurs sortes, j'ai lu à peu près tout ce qui était publié dans ce domaine de l'aide au travail. J'ai ainsi acquis une connaissance à la fois théorique et pratique de l'accompagnement des adolescents. Au début des années 80, j'ai entendu parler des travaux d'Antoine de La GARANDERIE, dont j'ai aussitôt cherché à acquérir une connaissance approfondie par tous les moyens disponibles à l'époque.
De façon très ouverte, j'ai ainsi associé la Gestion mentale à d'autres approches pédagogiques. J'ai forgé des « outils » qui permettent au plus grand nombre de mieux comprendre ce qui se passe dans un apprentissage, ce qui peut le faire réussir comme ce qu'il peut le faire échouer. Mais je suis fondamentalement un éducateur, et je n'oublie jamais qu'un adolescent n'est pas qu'une machine à « produire » de la réussite scolaire…

-        L'écriture est donc l'un des nombreux volets de ton infatigable action ?

-        Professionnel de l'éducation en milieu scolaire, outre des compétences spécifiques, j'ai effectivement plusieurs autres cordes à mon arc : conseil en orientation scolaire et professionnelle, directeur de centre de vacances, et même moniteur (officiel) d'équitation à mes heures, avec une méthode d'initiation rapide basée sur… la gestion mentale !
Sur le plan purement pédagogique, j'interviens aussi bien en relation individuelle qu’en  petits  groupes ou avec des classes entières, en lien avec des professeurs. Je forme des enseignants de collège et de lycée général ou technique dans le domaine des stratégies apprentissage. J’assure également des formations en gestion mentales pour des parents, des orthophonistes, les psychologues dans des cadres diversifiés. C'est le contenu de ces formations que je cherche à transmettre en élargissant par l'écriture mon périmètre d'action.

-        On a parfois l'impression que ce livre est un peu comme une armure que l'apprenant doit endosser avec l'aide des « médiateurs » pour se prémunir des écueils des apprentissages scolaires. N'est-il pas plutôt une « main tendue » à tous les responsables de l'éducation des jeunes,  y compris les jeunes eux-mêmes ?

-        Ne parle-t-on pas de la « conquête » du savoir ? De « stratégies » d'apprentissage ? J'ai aussi basé une bonne partie de mon livre sur la résolution des « conflits » que doit résoudre celui qui apprend. Alors, de fait, l'idée d'une armure pourrait convenir à ce champ lexical un peu guerrier… Il s'agit bien d'armer les jeunes pour qu'ils parent aux difficultés qui jalonnent leur parcours scolaire. Mais j’aime mieux l'idée de « panoplie », d'équipements et d'entraînement spécifiques pour faire face à des situations qui ne sont pas si naturelles que cela. La capacité d'apprendre est donnée dès le départ à tout être humain, mais l'apprentissage scolaire correspond des obligations très particulières, parfois assez artificielles : il faut que les élèves puissent y faire face.
D'une façon plus générale, les adultes qui se veulent des médiateurs - mot désormais familier aux jeunes générations d’enseignants - doivent avoir à coeur de permettre à tous les élèves de mener à bien l'aventure de l'apprentissage en en comprenant mieux les enjeux et les finalités.Le médiateur doit s'efforcer de permettre à chacun de mener cette aventure en y investissant ses moyens propres, ses projets de sens, et d'accéder ainsi à plus d’être, à plus d'humanité. À défaut de cela, c'est un fossé qui se creuse et s’aggrandit rapidement entre jeunes et adultes, jusqu'à des situations de violence qui sont bien loin d'aider quiconque à grandir… C'est donc plutôt à une oeuvre de réconciliation et de paix que j'aimerais participer avec ce livre. D'où effectivement cette main tendue à tous les accompagnateurs et aux jeunes eux-mêmes.

-        Après avoir mis le lecteur en confiance sur ses potentialités tu l’invites  à enfourcher Pégase, le coursier ailé de la réussite. C’est donc à lui que j’aimerais laisser le mot de la fin.

-        Dans ce livre je m'efforce de présenter, après les avoir étudié chacune en détail,  les actions incontournables d'un apprentissage réussi que je réunis in fine dans un « modèle » de l'apprentissage que j'appelle Projet Global d'Apprentissage Scolaire, véritable guide pour les élèves comme pour leurs accompagnateurs.  Je montre également le rôle constant de l'imagination dans la réalisation de ce projet. Alors, j’ai voulu aller jusqu'au bout. Si l'on considère les lettres initiales de cette expression, on obtient le sigle P.G A.S., qui peut devenir en le prononçant, l'acronyme Pégase. Pégase, le cheval ailé de la mythologie grecque, symbole de la poésie, qui fait jaillir d'un coup de son sabot une source vive (la source de la connaissance ?). Image plaisante. L'élève qui arrive à mettre en pratique ensemble des opérations de ce projet idéal n'est-il pas en mesure de prendre son envol vers la meilleure des réussites ? En « enfourchant » cette idyllique mouture, en apprenant à la maîtriser, à la conduire avec tact en direction de ses objectifs personnels, de ses ambitions, ne sera-t-il pas en mesure de s'approcher au plus près d'une excellence pas seulement scolaire, tout bonnement humaine ? En gardant le sens de la mesure, notamment en n’oubliant jamais sa nécessaire relation au monde où il vit et sa responsabilité vis-à-vis des autres humains, ses semblables, il évitera le sort de Bellérophon, le cavalier malheureux de Pégase : nul taon  perturbateur ne viendra le désarçonner. Et s'il n'atteint pas l’inaccessible Olympe, du moins tiendra-t-il fermement les rênes d'une motivation personnelle sans cesse renouvelée.

-        Merci, Guy, de m'avoir fait l'amitié de te soumettre à mes questions mais surtout merci pour tout l'enthousiasme et l'optimisme que tu as su insuffler à ton livre dans ses multiples facettes, à une époque où la jeunesse a tant de mal à trouver sa place dans la marche du monde. Nous lui souhaitons un bel avenir et à nous tous, bonne et riche lecture !


PRESENTATION D U LIVRE EN POWER-POINT.

Une lectrice Suisse, Aline BAUMGARTNER, a réalisé une présentation personnelle et originale  du livre "Accompagner le travail des Adolescents avec la pédagogie des Gestes mentaux" lors de sa formation en Gestion Mentale à l'Université de Genève,  dont voici l'intitulé complet :

Université de Genève, LDES-FPSE
Formation continue 2009-2010
« Développer les capacités d’apprentissage ».
Direction scientifique : Professeur André Giordan, directeur du LDES et
Dre. Marie-Louise Zimmermann-ASTA.

Je suis heureux, avec son accord, de mettre cette présentation à la disposition des lecteurs de ce blog. Elle leur permettra un accès au contenu de cet ouvrage, et comme son auteure l'indique sans sa conclusion, elle leur donnera peut-être envie de le lire.

Ouvrir le Power-Point

  •  Une présentation sur un blog de "coaching", par Hélène WEBER  



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